Elle semble loin l’époque où nous vivions dans une situation de croissance et de plein emploi, sous la frénésie liée à la transmission numérique, à l’intelligence artificielle et à la course à l’innovation dans un contexte où les frontières des échanges commerciaux n’avaient plus raison d’exister. Nos gouvernements, les propriétaires d’entreprise et la population en général naviguent au jour le jour dans l’incertitude. Nous faisons tous de notre mieux pour nous adapter à cette nouvelle réalité dictée par cette pandémie qui ne finit plus, tout en tentant de sauvegarder de notre économie.
Nous parlons de la nouvelle normalité à laquelle nous devrons faire face dans le futur, sans savoir réellement de quoi elle sera faite. Chacun y va de ses prédictions, qui varient du retour au statu quo d’avant à une transformation complète de notre société, avec des tons de bleu et de vert. Et avec ça, la nécessité d’innover dans un spectre aussi extrême, allant de ne rien faire, à transformer de façon radicale le modèle d’affaires de notre entreprise.
Anxiogène vous dites ? Avec l’incertitude, une crise des liquidités et des employés qui ont dû dans la dernière année s’adapter à une foule de changements, il est possible que le contexte spécifique de votre entreprise ne se prête pas à une rénovation de fond en comble. Mais ne pas innover n’est assurément pas la solution. Alors, peut-on innover dans l’ici et maintenant ? Je crois sincèrement que oui.
Innover, par définition, c’est quelque chose de nouveau qui a une valeur d’affaires pour l’entreprise et les clients. Je crois qu’il y a des opportunités de générer de la valeur à très court terme et quoi de mieux que de mettre à profit la créativité de ses employés au service d’une problématique à court terme. Voici donc quelques pistes pour vous inspirer à innover dans l’ici et maintenant.
Le réflexe naturel, conditionné à grands coups de messages ciblés et d’études de cas, est de chercher une solution technologique qui promet de régler tous vos problèmes en les envoyant dans le nuage. Ces solutions sont utiles, mais elles doivent répondre à un problème précis.
Comme dirigeant ou propriétaire d’entreprise, une première étape à envisager est d’identifier votre problème numéro 1 (ou votre top 3) à solutionner pendant la crise ou d’ici la sortie de la crise. C’est l’étape la plus importante.
Vous êtes du type solution et action ? Je vous donne un vieux truc qui marche à tout coup. Posez-vous la question pourquoi ? cinq fois de suite lorsqu’une solution vous vient en tête.
Une fois votre problème identifié, déterminez vos contraintes. Contraintes et innovation ? Oui.
Déterminer des contraintes dans l’ici et maintenant permettra de faciliter la génération d’idées et même d’améliorer la qualité de celles-ci. Je vous recommande de vous limiter à environ trois contraintes. Sceptique ? Faites le test avec et sans contraintes.
Voici des exemples de contraintes :
1) Réalisable en moins de 4 semaines
2) Permettre d’utiliser le surplus d’inventaires
3) Budget maximal de 10 000 $
Selon moi, le plus important à retenir ici est que cette étape permettra de déterminer votre « terrain de jeu » et ainsi, arrimer les solutions avec la grandeur du problème.
Comme dirigeant ou chef d’entreprise, nous avons souvent tendance à prendre sur nos épaules la tâche de trouver soi-même la solution. Or, si vos opérations sont au ralenti et que vous avez accès à des programmes gouvernementaux qui facilitent la formation et le maintien en emploi, le contexte est propice pour mobiliser et faire travailler vos équipes sur l’idéation et sur des projets de sortie de crise. Qui plus est, la complexité dans laquelle nous sommes favorise encore plus la diversité des points de vue.
Vous connaissez vos employés. C’est le moment de former des équipes avec vos personnes les plus entreprenantes et créatives. Je vous conseille d’avoir un responsable par problématique.
Faites-vous un carnet virtuel d’idées classées par problématique et priorisez-les en fonction des contraintes que vous avez identifiées. Vos contraintes deviendront vos critères de décision pour prioriser ou non l’initiative.
En prime, vous constaterez que plus les critères de décisions sont clairs, plus la qualité des idées soumises ira en augmentant.
Au-delà des sessions de brainstorm sur Zoom, Teams ou Skype, il est important d’alimenter son équipe de travail. La créativité, c’est d’abord la capacité de faire des liens où il n’y en avait pas.
Au-delà des approches et techniques de conception de type Lean et Design Thinking, une des pistes que j’aime souvent explorer est de regarder ce qui se fait dans une autre industrie que la mienne pour un problème spécifique.
Ainsi, l’objectif est de partir du problème que vous avez identifié et inciter vos équipes à explorer les solutions mises en place dans une autre industrie pour y répondre.
Parmi les avantages de s’inspirer d’une autre industrie, je note d’abord que cela permet de se décloisonner et d’éviter les grands mouvements de masse qui ont parfois lieu au sein d’un secteur en particulier.
Ensuite, cela peut permettre d’identifier des solutions possiblement déjà éprouvées, et ce, en augmentant vos chances de vous différencier de vos concurrents immédiats.
Par exemple, mon prof de yoga s’est inspiré de l’enseignement pour mettre en place des sessions de pratiques de yoga par Zoom.
Pour conclure, tout ça peut sembler tomber sous le gros bon sens et c’est tant mieux. L’approche proposée ne va pas conduire à une transformation complète de votre modèle d’affaires. Mais dans l’ici et maintenant, innover, c’est aussi mettre le focus sur des éléments sous notre contrôle, garder la mobilisation des employés et profiter du contexte pour penser autrement afin de naviguer à travers la crise avec un peu moins d’anxiété. C’est ce que je vous souhaite.
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