Y a-t-il une recette pour innover ? Une méthode ? Une façon de faire qui fonctionne à tout coup ? Après plus de 20 ans de métier, je ne suis toujours pas convaincu. Certes, les méthodologies aident à synchroniser les modes de pensée, à repositionner le client au cœur des discussions, à gérer et à découper la portée des projets ou encore à aplanir la courbe du changement, un terme popularisé avec la présente pandémie !
Néanmoins, je suis convaincu que si on mettait 2 équipes avec des profils distincts tout en appliquant la même démarche, on obtiendrait des résultats différents en termes de potentiel d’innovation. Au-delà des rôles de propriétaire de produit (« product owner »), scrum master, chargé de projets, analyste d’affaires, gestionnaire de produit, architecte de solutions et d’entreprises, l’expérience m’a montré que les rôles ne font pas l’innovation. D’ailleurs, attention à même trop mélanger les rôles, au risque de créer des débats de méthodologie et de qui fait quoi au sein des équipes.
L’objectif de cet article est donc de mettre en lumière certaines caractéristiques personnelles qui devraient se retrouver au sein de votre responsable d’un projet d’innovation et mieux, au de l’ensemble de l’équipe responsable. Sans être psychologue, l’expérience et quelques auteurs ont démontré que ces caractéristiques favorisent une certaine chimie qui accélère la création et augmentent les chances de succès de projets innovants. Sans que ce soit exhaustif, en voici quelques-unes qui vous permettront d’identifier vos champions de l’innovation au sein de votre entreprise.
Selon certains auteurs, la capacité d’inspirer serait la caractéristique la plus importante d’un champion de l’innovation au sein d’une entreprise. Par inspiration, il est question ici de savoir créer du sens autour d’une finalité, d’une vision qui rejoint les différents membres d’une organisation et d’un projet. Il est également primordial d’être en mesure d’expliquer simplement la portée d’un projet, ses bénéfices et les impacts.
De façon complémentaire, le charisme revêt aussi son importance. Ici, on ne parle pas de discourir pendant des heures tout en faisant vibrer les foules. Le charisme réfère ici à la capacité d’articuler et de savoir vendre son projet, d’inspirer l’effort et la loyauté des équipes. Ce n’est pas toujours une mince tâche mais vous aurez tous compris que sans la capacité à convaincre le haut, le bas, les collègues, les partenaires, le projet risque de ne jamais décoller. Pourquoi est-ce important ? Parce que je n’ai jamais vu un canevas standardisé de présentation de projet (les fameux « template ») arriver à le faire !
Innover n’est pas facile. Innover signifie prendre des risques, rencontrer des obstacles et commettre des erreurs. Par risque calculé, on entend d’être d’abord en mesure d’identifier les risques, leurs impacts, leurs probabilités et d’être en mesure trouver rapidement des pistes d’actions. Mais surtout, d’être en mesure d’avancer et de concrétiser ses idées tout en sachant qu’il y a des risques. On parle, en quelques sortes, de débrouillardise, de jugement et de gros bon sens.
On réfère ici à la curiosité, la facilité d’apprentissage et la notion de désapprendre pour faire place à de nouvelles idées et façons de faire. Il est aussi nécessaire d’être en mesure d’anticiper les différents scénarios possibles de même que les résultats. Malheureusement, j’ai assisté à de nombreux débats de priorisation autour de « MVP » (ou minimum viable product) avec comme résultat final la seule réalisation d’éléments déjà connus, jugés faciles avec peu de bénéfices pour les clients finaux.
En conclusion, les approches et les méthodologies ? Oui. Des équipes de projets d’innovation uniquement basées sur des rôles sans tenir compte du profil des personnes ? Je vous fais une mise en garde.
Une organisation, petite ou grande, a besoin d’une diversité de personnes. Vos défricheurs et bâtisseurs comptent autant que vos gens qui permettront le maintien et l’optimisation de ce qui existe. Pour former des équipes gagnantes, il faut connaître le profil de nos gens et arrimer leur profil avec le type de projet et ceci ne peut pas se faire de façon uniquement mécanique à l’aide de calculs d’allocation d’équivalent temps plein ;-)
Références
Howell et Higgins (1990). Champions of technological innovation. Administrative Science Quarterly, 35(2), 317-341.
Mumfort et Hemlin (2017). Handbook of research on leadership and creativity. Edward Elgar publishing.
Kahn (2004). The PDMA Handbook of New Product Development. John Wiley & sons, 2e edition.
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